vendredi 13 août 2010

Quelques notes sur la tradition du Rocher qui suivait les hébreux dans le désert

Il y a quelques mois, j'ai eu un échange d'e-mails avec une amie sur la tradition non biblique citée par Paul qui laisse entendre qu'un rocher suivait les hébreux dans le désert. Ce post est donc une compilation d'échanges de courriels avec pièces jointes et épurés des commentaires privés.


Question : ci-dessous une citation que je trouve:
Le nom de Massa (épreuve ou tentation) est expliqué 1/ comme une mise à l'épreuve du peuple par Dieu (Ex15) 2/ comme le peuple qui tente et met Dieu à l'épreuve (Ex 17,2.7). Le nom de Meriba est celui d'un lieu qui se trouve soit à Réphidim près du Sinaï (Ex17,1) soit près de Qadesh (Nb 20,1 : Dt 32,51). Ces questions nous montrent les difficultés pour connaître exactement l'itinéraire des Hébreux. Une solution simple, est de voir dans ces différents récits des évènements qui  ont pu se produire plusieurs fois pendant la traversée du désert.1/ juste après la sortie d'Egypte (Ex 15), dans un lieu nommé Mara, 2/ avant l'arrivée au Sinaï (17,1) en un lieu nommé Massa et Meriba, 3/ avant l'arrivée en terre promise (40 ans plus tard)en un autre lieu appelé Meriba près de Qadesh. (Nb 20,1-13). Un même événement se serait renouvelé, dans deux endroits s'appelant Meriba , à 40 ans d'intervalle. Une curieuse tradition rabbinique interprète cela en disant qu'il s'agissait du même rocher qui se déplaçait avec le peuple pour lui fournir sans cesse de l'eau. Paul connaissait cette tradition puisqu'il le reprend dans 1 Co 10,4 : "...buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce Rocher c'était le Christ".
Ce  rocher que Moïse frappait (ou ce puits en forme de rocher) a accompagné miraculeusement le peuple tout au long de sa traversée du désert. Cf Targoum (sur Nb 21,16-20), chez le Pseudo-Philon, dans le Midrash Tanhouma, dans le Talmud (Ber. 54b) et jusque dans le Zohar (II, 191 B). Onqelos Nb 21,16-20. étudié par G. Bienaimé, dans Moïse et le don de l'eau dans la tradition juive ancienne : targum et midrash, Rome, Biblical Institute Press 1984. pp. 151-194.
Réponse :Eh oui, contrairement à ce que dit Jousse qui semble opposer le targum populaire et le talmud lettré, les deux sont en fait complémentaires, le premier étant la strate la plus ancienne de la tora she be-al pe où les interprétations ne sont que suggérées par la re-traduction du targum, puis vienne les midrashim anicens qui développent, puis la réorganisation par sujets halakhiques dans la mishna et la tosefta, puis le talmud.
j'ai trouvé l'article de Germain Bienaimé sur google books : http://books.google.fr/books?id=B1-3wTmDzCsC&dq=Mo%C3%AFse+et+le+don+de+l%27eau+dans+la+tradition+juive+ancienne+:+targum+et+midrash&printsec=frontcover&source=bl&ots=1mcsgNVm5S&sig=_xQ-dPitmiLAxdG193C-35uYXSE&hl=fr&ei=dUlCS4TLNJHf4gbtzZGqCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAgQ6AEwAA#v=onepage&q=&f=false

ça m'a l'air assez compliqué à lire... d'abord, l'ouvrage est une thèse, ensuite c'est dans le style des analyses littéraire de l'exégèse moderne. En somme, pour résumer, il parle d'abord de puis : selon lui, il n'y a pas de déplacement de puis, mais une impression de déplacement donnée par le fait que les israélites trouvent toujours de l'eau dans le désert. Puis, il y a une association puis = rocher, qui crée l'idée que le rocher d'où l'eau est tirée miraculeusement se déplace avec le peuple.

J'ai survolé les pages citées, mais je pense qu'il faudrait lire tout le bouquin. Le peu que j'ai lu est assez desséchant, mais je crois qu'il y a de bonnes idées et une bonne méthode.
à mon avis l'approche de G. Bienaimé a quelque chose de trop compliqué pour être crédible. L'exégèse moderne s'empêtre malheureusement dans des détails et dans des concepts qui n'ont rien à voir avec la transmission orale de la tradition rabbinique. Et surtout, le problème est que la réponse qui en ressort est froide, conceptuelle, abstraite et sans rapport avec la vie. S'il est important de comprendre que nous sommes faits de molécules, ce n'est pas en micronisant un être humain qu'on peut saisir son mystère. Or, c'est un peu ce que fait l'exégèse moderne : elle micronise, elle explose chaque parcelle de toutes les versions, mais ce qui en ressort passe à côté de l'essentiel. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir conscience des problèmes textuels, mais il ne faut pas non plus les grossir. Or, ce qui ressort de la lecture rapide du livre de G. Bienaimé, c'est qu'il est empêtré dans les problèmes textuels sans vraiment dégager d'idée théologique et historique forte. Il y aurait certainement une manière de retravailler la question en l'abordant de manière beaucoup plus savoureuse et intelligente, sans enlever la rigueur de l'analyse. C'est mon sentiment.

Pour ma part, je trouve très critiquable l'idée de partir des "idées bibliques" censées venir de l'époque de composition du texte biblique pour en montrer ensuite le développement targumique et midrashique. En effet, ces "idées bibliques" de départ sont sujettes à discussion : quelle est la part de la vision positiviste héritée des exégètes du XIXe (Welhausen etc...) et quelle est la part objective ? Pour moi, ce qui compte, c'est n'est pas avant tout ce que l'on peut saisir de l'époque de composition du texte biblique, mais la façon dont on le lisait au temps du Christ. C'est plus le développement targum vers midrash qui m'intéresse que bible vers targum. Or, G. Bienaimé semble passer beaucoup de temps sur la bible. Je ne pense pas non plus qu'il faille systématiquement lire de façon transversale toutes les traditions : LXX, targum, Qumran : il y a certes des connexions, mais il y a aussi des idées théologiques différentes qui président à des interprétations différentes, ce qui rend la transversalité parfois bancale. C'est notamment ce qui arrive avec l'apparat critique de la BHS : on finit par faire un texte éclectique de bric et de broc à partir de traditions qui ont chacune leur perspective propre.

Pour ce qui est de Berakhot 5b en fin de page et Job 18,4, je crois que j'ai lu trop rapidement :

תניא אבא בנימין אומר שנים שנכנסו להתפלל וקדם אחד מהם להתפלל ולא המתין את חברו ויצא טורפין לו תפלתו בפניו שנאמר (איוב יח) טורף נפשו באפו הלמענך תעזב ארץ ולא עוד אלא שגורם לשכינה שתסתלק מישראל שנאמר (איוב יח) ויעתק צור ממקומו ואין צור אלא הקב"ה שנאמר (דברים לב) צור ילדך תשי ואם המתין לו מה שכרו
En fait le texte interprète Job comme le fait que la Shekhina quitte Israël, ce qui n'a rien à voir avec la transplantation possible du Rocher qui au contraire accompagnait Israël. Suggestion : il y a peut-être une faute textuelle dansl le grec ou dans la compréhension de l'araméen / hébreu sous-jacent à l'épître de Paul ?


"Et le puits de (par le mérite de) Myriam qu'est-il écrit ? (Nombre 20) et Myriam mourut là, et fut enterrée là, et qu'est-il écrit après cela (Nombres 20,10) Et il n'y avait pas d'eau pour la communauté et comment (de quoi ?) était fait le rocher (ici c'est Sela') d'une sorte de passoire qui était roulant et venant (allant) avec eux dans leur voyage et lorsque les groupes se reposaient le mishkan se tenait en place, et là le rocher venait et se tenait dans la cour de la tente de Rencontre  et les princes venaient et se tenaient sur son dos et disaient sur moi (?) et le puits montait (sous entendu l'eau montait du puits). Et après cela je leur ai apporté la (les ) tranquilités, en parlant à Israel peut être comme le désert je me suis comporté avec vous mais avec une terre obscure. Ce n'est pas par ma main que je vous ai illuminé comme il est dit :(Ex 13) et le Seigneur marchait devant eux le jour...


Midrash Rabba Nombres 1


במדבר רבה א

והבאר בזכות מרים מה כתיב (שם /במדבר/ ך) ותמת שם מרים ותקבר שם ומה כתיב אח"כ (שם /במדבר כ'/) ולא היה מים לעדה, והיאך היתה הבאר עשויה סלע כמין כוורת היתה ומתגלגלת ובאת עמהם במסעות וכיון שהיו הדגלים חונים והמשכן עומד היה אותו הסלע בא ויושב לו בחצר אהל מועד והנשיאים באים ועומדים על גביו ואומרים עלי באר והיתה עולה, ואח"כ הבאתי לכם שלוים, המדבר הייתי לישראל שמא כמדבר נהגתי עמכם אלא אם ארץ מאפליה לא אני בידי הייתי מאיר לכם שנא' (שמות יג) וה' הולך לפניהם יומם, ד"א אם ארץ מאפליה מהו מאפלי' שמא אמרתי לכם שאני מביא לכם טובה והלקשתי אותה ואין מאפליה אלא הלקשה שנאמר (שם /שמות/ ט) והחטה והכסמת לא נכו כי אפילות הנה לא נפל דבר ממה שאמר הקב"ה ...



Question :

J'ai bien lu et relu, essayer de comprendre. En fait je me demande s'il ne faut pas traduire ainsi : (à partir de la deuxième phrase).
"Et comment était le puits ? IL était de roche, comme une sorte de ruche et il roulait et les accompagnait pendant leurs voyages, et et lorsque les drapeaux (sous entendus les tribus sous les drapeaux) se reposaient et le mishkan se dressait. (là je mettrais un point dans la phrase).
Le même rocher venait et s'asseyait pour lui dans la cour de la Tente du Rendez-vous et les princes venaient et se tenaient dernière lui et disaient : Monte puits, monte et il montait.
Dis-moi ce que tu penses de mon découpage de phrase... ??? je cherche avec toi.. Je n'en sais pas beaucoup plus, et ma grammaire est déficiente.

Réponse :

et le puis (provenait) du mérite de Myriam comme il est écrit : Myriam mourru là et fut enterrée là, et qu'est-il écrit après ? et il n'y avait pas d'eau pour l'assemblée. Et comment était le puis ? Il était fait de pierre, comme une sorte de ruche, et qui roulait et les accompagnait pendant leurs voyages et de manière à ce que les drapeaux soit étendus. Et la Demeure dressée était ce même rocher. Il (Moïse ?) allait et s'asseyait dans la cour de la tente de rendez-vous et les princes venait et se tenaient derrière lui et disaient : "monte ô puis !" et le puis montait.
Pour le découpage, je te donne celui réalisé par Mirkin,

והבאר, בזכות מרים? מה כתיב (במ' כ,א) "ותמת שם מרים ותקבר שם". ומה כתיב אח"כ? (במק כ,ב) "ולא היה מים לעדה". והיאך היתה הבאר עשויה? סלע כמין כוורת היתה, ומתגלגלת ובאת עמהם במסעות, וכיון שהיו הדגלים חונים והמשכן עומד היה אותו הסלע בא ויושב לו בחצר אהל מועד, והנשיאים באים ועומדים על גביו ואומרים "עלי באר", והיתה עולה.


un commentaire de mirkin :

והיאך היתה הבאר עשויה? סלע כמין כוורת היתה

= ברוב המקבילות אומר "כמין כברה"

et là, je me dis qu'il y a forcément des passages parallèles puisque Mirkin en parle et regarde, en tapant כמין כברה  (comme une sorte de tamis) dans google, je tombe sur un article de wikipédia qui va te donner toute la solution à ton problème, toutes les références que tu cherchais : http://he.wikipedia.org/wiki/%D7%91%D7%90%D7%A8%D7%94_%D7%A9%D7%9C_%D7%9E%D7%A8%D7%99%D7%9D

et là, ils te donnent une synthèse de toutes les références sur ce passage :
["והיאך הייתה הבאר עשויה? דומה לסלע; מלא כברה מפכפכת ועולה כמפי הפך הזה. עולה עמהם להרים ויורדת עמהם לגאיות. מקום שישראל שורין - היא שורה כנגדם, במקום גבוה (בחצר אהל מועד), כנגד פתחו של אהל מועד. נשיאי ישראל באים וסובבים אותה במקלותיהם ואומרים עליה את השירה 'עלי באר ענו לה - עלי באר!' והמים מבעבעים ועולים כעמוד למעלה, וכל אחד ואחד (מן הנשיאים) מושך (את המים) במקלו, איש לשבטו ואיש למשפחתו. ואשה שהייתה צריכה לילך אצל חברתה מדגל לדגל, הייתה הולכת בספינה; - והמים היו יוצאים חוץ למחנה ומקיפים פיסא (רצועת קרקע) גדולה, ומגדלים מיני דשאים ואילנות שאין להם סוף" (תוספתא סוכה ג; במדבר רבה א; שם יט; תנחומא ישן חוקת; רש"י תהלים עח,טז)]

ta traduction :

"Et comment était le puits ?
=> comment le puis était-il FAIT ? (important le mot עשויה)
 Il était de roche, comme une sorte de ruche et il roulait et les accompagnait pendant leurs voyages, et et lorsque les drapeaux (sous entendus les tribus sous les drapeaux) se reposaient
=> qu'est-ce qui te fait dire que les drapeaux se reposaient ? חונים ce n'est pas נוחים le verbe חנה signifie plutôt "camper"
 et le mishkan se dressait. (là je mettrais un point dans la phrase).

=> un point ? pourquoi pas. En lisant la ponctuation proposée par mirkin, je ne suis pas sûr

Le même rocher
=> oui exact
venait et s'asseyait pour lui dans la cour de la Tente du Rendez-vous et les princes venaient et se tenaient dernière lui et disaient : Monte puits, monte et il montait."


Quelques compléments donc (parallèles du texte de bemidbar rabba) :

Tosefata Souca 3,3 :

"וכך היתה הבאר שהיתה עם ישראל במדבר דומה לסלע מלא [כברה] מפרפרת ועולה כמפי הפך הזה עולה עמהן להרים ויורדת עמהן לגאיות מקום שישראל שורין הוא שורה כנגדן במקום גבוהה כנגד פתחו של אהל מועד נשיאי ישראל באין וסובבין אותה במקלותיהן ואומרים עליה את השירה (במדבר כא) עלי באר ענו לה עלי באר והמים מבעבעין ועולין כעמוד למעלה וכל אחד ואחד מושך במקלו איש לשבטו ואיש למשפחתו [שנא' (שם) באר חפרוה שרים וגו' וגם היא סובבת את כל מחנה ישראל ומשקה את כל הישימון] שנאמר (שם) ונשקפה על פני הישימון והיא נעשה נחלים שנאמר (תהילים עח) ונחלים ישטפו הן יושבין באיספקאות ובאין זה אצל זה שנאמר (תהילים קה) הלכו בציות נהר העולה דרך ימין [עולה] דרך ימין [העולה] דרך שמאל [עולה] דרך שמאל [כן מים מתמצין הימנה היא] נעשית נחל גדול והולכין לים הגדול ומביאין [משם] כל חמדת העולם שנאמר (דברים ב) זה ארבעים שנה [ה' אלהיך עמך] לא חסרת דבר"

et là, après avoir lu ce texte, je me dis que Lieberman doit avoir commenté tout ça... eh bien je ne suis pas déçu du voyage !!!!! deux page pleines de références sur cette tradition du puits-rocher qui accompagnait le peuple, mais plus que ça : c'est aussi le puits des patriarches et le puits qui doit donner l'eau vive du Temple.

Le mieux, c'est que tu ailles regarder toi-même la page de Lieberman... maintenant que toute la tosefta kifshuta est dispo en ligne, on aurait tord de s'en priver :
http://www.hebrewbooks.org/pdfpager.aspx?req=40712&st=&pgnum=408
remarque 36 : וכך היתה הבאר etc... lis aussi la page suivante qui continue sur le même thème.

Honnêtement, si on veut décortiquer toutes les références données par Lierberman, il y en a pour une bonne dizaine d'heures de boulot. Je ne sais pas comment il a fait pour écrire un commentaire aussi dense, quand tu vois à côté G. Bienaimé, ça fait peur.

Je te laisse sur une petite citation du commentaire de Lieberman que je te recopie :
והנכון כלפנינו שהיתה הבאר בולטת כמין סלע עגול ובו נקבים קטנים כפי הפך ומהם המים נמשכים, כמו שמצוייר בבית הכנסת של דורא אוורופוס שצוירו בסמוך לשנת 248 לספירה הרגילה.

ça donne envie de voire le dessin de Doura Europos !

=> eh bien il est attaché à ce message maintnenant !

Question :

je suis plongée dans libermann. Cela confirme le fait que je n'avais aucun attrait pour G.BIenaimé... et je n'ai pas lu grand chose de son truc du reste.  Liberman est passionnant. C'est très creusé. J'ai peu de temps pour l'heure avec ma conférence qui doit être prête dans quelques heures. Mais je garde tout ça sous le coude. Merci pour les liens. IL y a certains mots ou expressions que j'ai un peu de mal à comprendre, mais je pense que je vois à peu près le sens.... il me faut approfondir.
Si j'ai bien compris en fait pour Rachi, le miracle ce n'est pas que le rocher se déplaçait avec le peuple, c'est que à chaque fois qu'il s'arrêtait opur camper, et que les nassis tournaient autour (j'ai pas bien compris avec quoi ils tournent autour, je n'ai pas trouvé le mot : במקלותיהם dans le dico), ET qu'ils appelaient : monte. l''eau montait.
Réponse :
מקל maqel c'est un bâton : c'est exactement comme ce que tu vois sur la photo de Doura Europos : ils sont avec leur bâton autour du rocher percé et l'eau jaillit ! super image !
Question :
J'ai compris aussi que le rocher contenait l'eau mais la laissait couler goutte à goutte.
En fait c'est l'idée que ce rocher un peu rond, qui contient leau, quand il est dans la cour de la tente hamoed, il se transforme en puits, avec une 'bouche' par laquelle l'eau monte.
J'ai pas compris l'expression (juste avant la note 2) "
Réponse :
באר חפרה שרים
tu as oublié un vav très important dans באר חפרוה שרים
littéralement "un puits", ils le (la en hébreu) creusaient les princes. 'hafaru-ah (ou, pluriel + suffixe féminin ah) Autrement dit "un puits que les princes creusaient"
l'idée c'est donc qu'à chaque déplacement ils creusaient bien un puits.
Question :
 ni    ענו לה dans l'expression עלי באר ענו לה
3ème ligne de la tosefta.

Réponse :
je mets la ponctuation pour que tu saisisse mieux :
 ואומרים עליה את השירה (במדבר כא) "עלי באר" ענו לה "עלי באר", והמים מבעבעין ועולין כעמוד למעלה וכל אחד ואחד מושך במקלו איש לשבטו ואיש למשפחתו [שנא' (שם) "באר חפרוה שרים" וגו' וגם היא סובבת את כל מחנה ישראל ומשקה את כל הישימון
les princes chantaient donc le chant "ali beer" (non pas la bière d'Ali, mais "monte ô puits") et "anu la" veut dire "ils lui répondent", à savoir au puits. Mais en fait le verbe 'ana ne signifie pas forcément "répondre", mais plutôt "prendre la parole".


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