Et voilà la réponse donnée à l'époque :
"encore un coup de Daat Mikra... il fallait trouver sur quel verset il y a l'explication du nom : 1 Chroniques 3,11 :
יואש: עניינו של השם הוא: ה' נתן (או יתן) כמשמעות שורש 'אוש' בערבית
ובארמית. ויש אומרים שעניינו של 'אוש' הוא 'אִש' במשמעות של גבר חזק. ולפי
זה עניינו של 'יואש' ושל 'יהואש' הוא: ה' הוא חזק. והשם יואש מצוי הרבה
בישראל בכל התקופות
"
et plus loin
"Pour אוש il s'agit visiblement d'une racine araméenne / arabe, donc pas dans Even Shoshan..."
retrouvée grâce au site www.archive.org qui retrace tout le web, voici la discussion d'origine :
[web.archive.org]
Donc deux possibilités : Oush, racine araméenne / arabe signifier
"donner", soit de Ish, un homme, sous entendu, un homme fort, un
guerrier
Question de Bernard : Pour ma part, alors j'ai tout faux car j'ai cherché au début pensant
qu'il s'agissait d'un participe actif , mais la phonétique serait du
genre 'oè" et non "oa'.
Du coup, celà aurait donné la racine du verbe désespérer
Par ailleurs, l'époque de l"écrtiure du texte permet elle de dire que
celà vient de l'arabe. Pourquoi un nom en araméen ou arabe surgirait il
d'un coup au milieu d'un texte en hébreu
Réponse de Nicolas : Bonjour Bernard,
désespérer serait plutôt יאש, l'hébreu actuel a conservé l'idée d'être fort (racine איש "homme") dans le verbe אושש
Je comprends votre idée de yoash comme pu'al (passif) correspondant au
piel (actif) יֵאֵשׁ désespéré. Avec la seconde radicale étant gutturale
qui transforme le ou en o à cause de l'impossibilité du redoublement.
Mais l'idée de l'analyse étymologique du nom effectuée par daat miqra
est que yo יו représente le tétragramme simplifié (יהו yeho), comme dans
beaucoup d'autres noms : yonathan, yehoshua, yokheved...
Vous écrivez : "Par ailleurs, l'époque de l"écrtiure du texte permet
elle de dire que celà vient de l'arabe. Pourquoi un nom en araméen ou
arabe surgirait il d'un coup au milieu d'un texte en hébreu? "
Votre remarque est très juste. On ne peut pas dire que Yoash vient de
l'arabe ou de l'araméen. Je ne crois pas que ce soit l'idée exprimée par
daat miqra. Je ne suis pas expert en linguistique comparée des langues
sémitique, mais je vais essayer de dire comment je comprends les choses.
D'abord, il est intéressant de comprendre comment les chercheurs
conceptualisent les liens entres les langues dites "sémitiques" : [fr.wikipedia.org]
Si l'on a ce schéma en tête, on peut imaginer qu'une racine du sémitique
commun se soit répandue dans les langues filles. Lorsqu'on est face à
un mot en hébreu ancien dont on a perdu la signification, on peut tenter
de comparer sa racine à des racines présentes dans d'autres langues
sémitiques. En effet, le vocabulaire présent dans la Bible est
restreint. On peut penser qu'il n'est qu'un échantillon d'une langue
plus vaste dont nous n'auros jamais la connaissance, et donc de ce fait
que des mots hypothétiques existaient, fondés sur des racines issus du
sémitique commun. On fait donc l'hypothèse de dire que ces racines ont
été transmises à la fois à l'hébreu et à d'autres langues sémitiques
anciennes ou actuelles. Naturellement, il faut avoir étudié à partir de
mots connus le processus linguistique de transmission des racines d'une
langue à l'autre. Mais de ce fait, du fait qu'une racine existe en arabe
ou en araméen, on peut supposer son existence en hébreu, même si elle
n'est pas attestée dans un exemple où l'on ne peut confirmer son sens.
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