Le dagesh du mot hanuka est un dagesh fort qui fait partie du schème du
nom. Le dagesh fort ne fait jamais partie de la racine à proprement
parlé, mais bien du schème (du moule) qui décline la racine, qu'il
s'agisse de verbes, de noms, d'adjectifs ou autres.
Par exemple, la forme kal du verbe n'a pas de dagesh, le piel possède un
dagesh fort dans la seconde radicale... ici pour חנוכה on se trouve en
présence d'un schème de nom qui est : X sheva X qubbutz X avec dagesh
kamatz hé final.
Exemple de quelques mots bâtis sur ce schème :
קְטֻלָּה: נְקֻדָּה, עֲמֻתָּה, חֲנֻכָּה
Ils portent tous un dagesh fort dans la dernière radicale.
Au passage, notez que le féminin des adjectifs bâtis sur le schème X
kamatz X holam X tel que אָרׂך (long) ou presque toutes les couleurs
(sauf blanc) font leur féminin sur le même schème que le nom hanuka,
avec un dagesh fort dans la dernière radicale. On a ainsi צהוב tzahov,
צהובה tzehuba et שחור sha'hor et שחורה she'hora, le kubbutz devenant
holam pour compenser l'impossibilité de redoublement dans le resh.
Pour ce qui est de sukka, סֻכָּה il s'agit également d'un dagesh fort,
mais la démonstration est un peu plus compliquée. Le schème original est
celui de קֻטְלָה: חֻלְדָּה, עֻבְדָּה (où les dagesh dans les dalets de
hu'lda et "uvda sont des dagesh légérs, je précise), mais appliqué à une
racine géminée (doublement de la seconde radicale) qui est ס.כ.כ
signifiant "cacher". C'est cette gémination qui produit la création du
dagesh fort. En effet, si on applique le schème à la racine סככ on
obtient סֻכְכָּה qui est une forme impossible, d'où סֻכְּכָּה et
finalement סֻכָּה
Source : [he.wikipedia.org]
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